29.08.25
Chaque seconde de notre vie, nous sommes exposés à des sons. Certains sont à peine perceptibles, comme notre respiration ou la brise dans l’herbe du jardin. D’autres, comme l’autoroute à quelques encablures ou la tondeuse du voisin sont beaucoup plus intenses… et parfois dangereux. L’échelle des décibels permet de mesurer les sons et de comprendre s’ils présentent un danger pour l’audition.
L'échelle des décibels (dB), ou échelle du bruit, est une unité de mesure utilisée pour quantifier l’intensité ou le niveau sonore. Contrairement à une échelle linéaire où chaque pas est égal (comme une règle graduée en centimètres), l’échelle des décibels est logarithmique. Chaque graduation ne correspond dans ce cas pas à une addition (+1 à chaque pas), mais à une multiplication. Il suffit donc de ne se déplacer que très légèrement sur l’échelle pour percevoir un son beaucoup plus fort.
Deux raisons principales justifient le fonctionnement de l’échelle des décibels :
Pour mieux comprendre l’échelle des décibels, il est intéressant de la relier à des sons que nous sommes susceptibles de rencontrer chaque jour. Du bruissement des feuilles dans un jardin un jour de printemps au vacarme d’un chantier, chaque environnement affiche une intensité sonore spécifique. Situer ces bruits sur l’échelle permet non seulement de les comparer, mais aussi de prendre conscience de ceux qui peuvent présenter un risque pour l’audition lorsqu’ils sont trop forts ou prolongés.
Décibels |
Seuils |
Exemples de sons |
Durée hebdomadaire d’écoute sans risque (selon l’OMS) |
130 |
Avion au décollage à 100 mètres |
<1 seconde |
|
120 |
Seuil de douleur |
Sirène d’urgence, circuit de Formule 1 |
12 secondes |
110 |
Rave party, cri dans l’oreille |
2 minutes 30 |
|
100 |
Discothèque, concert rock |
20 minutes |
|
90 |
Tondeuse, aboiement, klaxon |
4 heures |
|
80 |
Seuil de risque pour l’audition |
Autoroute, chantier |
40 heures |
70 |
Voiture, aspirateur |
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60 |
Conversation, fenêtre sur rue |
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50 |
Seuil d’inconfort la journée |
Pluie modérée |
|
40 |
Seuil d’inconfort la nuit |
Réfrigérateur |
|
30 |
Chuchotement |
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20 |
Bruissement de feuilles, jardin calme |
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10 |
Studio d’enregistrement, désert |
||
0 |
Seuil d’audibilité |
Laboratoire acoustique |
Ce n'est pas la nature d'un bruit qui présente un risque, mais son intensité. Un son ennuyeux auquel on est exposé ponctuellement à faible ou moyen volume ne présente ainsi pas d'autre danger que notre agacement. Un son agréable, de la musique par exemple, à volume élevé présente par contre un risque pour le bon fonctionnement de l'audition.
On considère généralement les sons au-delà de 80 dB comme élevés. En cas d’exposition prolongée à des niveaux sonores élevés (concert, discothèque, environnement de travail bruyant) ou à un bruit intense soudain (explosion notamment), il existe un risque important de traumatisme sonore.
Il peut avoir diverses conséquences, allant jusqu’à la perte auditive irréversible lorsque l’oreille interne est endommagée :
Pour protéger son audition face au bruit, il est essentiel de prendre en compte à la fois l’intensité sonore et la durée d’exposition. Ainsi, plus un son est fort et moins longtemps il peut être écouté sans risque. Concrètement, il est conseillé de limiter le volume, de faire des pauses régulières pour reposer ses oreilles et d’utiliser des bouchons d’oreille ou des casques anti-bruit dans les environnements les plus bruyants (concert, chantier, trafic).
Il existe également des applications capables de mesurer le niveau sonore ambiant ou celui de ses écouteurs afin d’ajuster ses habitudes et préserver durablement son audition. Elles constituent une aide précieuse en cas de doute ou tout simplement pour mieux comprendre où se situe votre environnement sonore sur l’échelle des décibels.
En cas de gêne ou au moindre symptôme lié à votre santé auditive, il est essentiel de consulter un médecin. Un spécialiste ORL peut examiner vos oreilles, vous faire passer un bilan auditif et trouver des solutions adaptées en cas de trouble de l’audition.