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Comment choisir son appareil auditif ?

Appareil auditif

20.12.21

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Le choix de son appareil auditif dépend largement du problème d'audition à corriger, des options nécessaires (variables selon les besoins et le style de vie de la personne appareillée) ainsi que du budget disponible. Quelques éléments méritent une attention particulière, nous vous les présentons ici.

Avant l’appareillage : mesurer la perte auditive

Se faire appareiller n’est pas une décision que l’on prend seul du jour au lendemain. Pour savoir si on a une perte d’audition, il faut d’abord passer un bilan auditif chez un ORL ou chez un audioprothésiste. Cet examen tout à fait indolore consiste principalement à écouter des sons de différentes fréquences et intensités et de signaler lesquels sont audibles en appuyant sur un simple bouton. Ce test permet de tracer un audiogramme. C’est ce document qui permet au médecin ORL de conseiller ou non l’appareillage et de rédiger une prescription détaillant précisément la correction que doit apporter chaque prothèse. 

Il n’existe donc pas de prothèses auditives idéales pour tout le monde. À la suite de l’ORL, le rôle des audioprothésistes est essentiel afin de vous aider à choisir le meilleur appareil auditif dans votre cas particulier. 

Prothèse auditive Vs. assistant d’écoute

Les prothèses auditives sont historiquement vendues par les audioprothésistes. Depuis quelques années, il existe pourtant des appareils auditifs vendus en pharmacie. Il diffèrent néanmoins et correspondent davantage à ce que l’on peut qualifier d’assistant d’écoute. Attractifs du fait de leur bas prix, ils sont néanmoins moins perfectionnés et ne font qu’amplifier les sons environnants, sans se soucier des spécificités de la surdité de la personne qui les porte. Il faut donc les voir comme l’équivalent auditif des lunettes de lecture, également vendues en pharmacie ou grande surface. Ils ne conviennent qu’aux pertes auditives légères comme solution de dépannage et ne devraient pas remplacer un suivi ORL personnalisé par un professionnel de santé. 

Une fois la perte auditive mesurée et la nécessité de se faire appareiller avérée, il reste à comprendre comment bien choisir son appareil auditif

Bien choisir son appareil auditif

Certaines règles valent dans la plupart des cas. La variété des situations fait pourtant qu'il existe toujours des contre-exemples et de bonnes raisons de privilégier des modèles différents pour des personnes différentes. Demandez dans tous les cas conseil à votre audioprothésiste, il saura vous renseigner en tenant compte de votre situation particulière

Choisir le type d'appareil auditif le plus adapté à sa surdité

Trois options s’offrent à vous. Chacune influence directement la façon de mettre son appareil auditif dans l’oreille :

  • Intra-auriculaire (ou ITE, pour in the ear) : plus petit et discret, il convient avant tout aux surdités légères à moyennes.
  • Contour d'oreille (ou BTE, pour behind the ear) : plus imposant, il a l'avantage d'être résistant, facile à manipuler et de convenir à tous types de pertes d'audition.
  • Micro-contour d'oreille (ou RIC, pour receiver in canal) : il s'agit d'un appareil contour à écouteur déporté. Plus discret que les contours d’oreille, il propose généralement un son de meilleure qualité grâce à l'embout placé directement dans le canal auditif, tout en convenant également à tous types de surdités.

Options : nécessaires ou accessoires ?

Les options sont à choisir en fonction du style de vie de la personne appareillée, mais également du type de surdité constaté. Certaines sont indispensables lorsque d'autres sont simplement pratiques, voire inutiles selon les cas. Là encore, tout dépend de la situation. Les appareils de classe I doivent proposer au moins trois options de base, l'audioprothésiste est là pour s'assurer que les plus bénéfiques sont incluses (par exemple un générateur de bruits anti-acouphènes pour une personne souffrant d'acouphènes, une connectivité Bluetooth pour faciliter les appels téléphoniques, etc.). 

Choisir plus d’options est aussi une question de budget. Le remboursement des appareils auditifs est en effet total pour les aides de classe I (appareils auditifs les moins chers), avec un reste à charge variable et plus ou moins important pour les appareils de classe II, généralement mieux fournis en options. 

Appareil rechargeable ou à piles ?

Longtemps soumis au changement régulier de leurs piles, les appareils auditifs existent désormais également avec batterie rechargeable. Les piles ont l'avantage de durer plusieurs jours (de une à 3 semaines selon les modèles) mais impliquent de toujours avoir un jeu de piles de rechange avec soi, de ne pas savoir quand l'appareil va s'éteindre et de devoir les jeter dans des containers dédiés. 

La batterie rechargeable permet d'éviter un grand nombre de manipulations, ce qui est un avantage certain pour les personnes souffrant de problèmes de vue et/ou de mobilité. Il suffit en effet de poser ses appareils auditifs sur la base de recharge pour une charge complète en quelques heures (3 ou 4 en moyenne) et une autonomie d’environ 24 heures. Il n'est pendant ce temps pas possible d'utiliser les aides, qui peuvent néanmoins être chargées durant la nuit. Les appareils rechargeables sont par ailleurs en moyenne plus chers et pas toujours adaptés aux surdités lourdes.

Après l’achat : adaptation et remboursement des prothèses auditives

Petite prouesse technologique, une prothèse n’en reste pas moins un corps étranger avec lequel il faut apprendre à vivre. Après avoir choisi votre appareil auditif, une période de test est essentielle. Elle permet de s’habituer au contact de l’appareil et d’affiner les réglages afin d’atteindre un confort d’écoute maximal. 

Un test d’au moins 30 jours est recommandé et il peut s’étendre à 45 jours. Votre centre d’audioprothèse est d’ailleurs tenu légalement de vous offrir cette période d’essai d’au moins 30 jours avant achat. Si l’essai n’est pas concluant, vous n’êtes pas tenu d’acheter le produit et pouvez librement choisir un autre appareil auditif

Une fois la bonne solution trouvée, il est possible de vous la faire rembourser en partie ou en totalité, selon le type d’appareil choisi et les modalités offertes par votre mutuelle. 

Montant du remboursement d’un appareil auditif 

Pour conclure : les critères à vérifier pour acheter son appareil auditif

Comprendre comment choisir son appareil auditif n’est pas toujours simple. Quelques critères simples vous permettent néanmoins de faire plus facilement le bon choix. Les voici : 

  • Type de surdité
  • Étendue de la perte auditive
  • Mode de vie (profession et activités)
  • Fonctionnalités utiles
  • Mobilité de la personne appareillée
  • Type d’alimentation (pile ou batterie)
  • Autonomie
  • Confort
  • Prix et montant du remboursement (assurance maladie et mutuelle)
  • Aspect esthétique (appareils contours d’oreille, micro-contours ou intra-auriculaires)