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04.09.23
La surdité de transmission résulte d’un problème au niveau de l’oreille externe ou moyenne empêchant aux sons d’arriver correctement dans l’oreille interne. Elle peut être plus ou moins importante et toucher une oreille comme les deux. Comprendre ses caractéristiques et savoir la différencier des autres types de surdité est essentiel puisque, contrairement à la surdité de perception, elle peut souvent être soignée.
La surdité de transmission, également connue sous le nom de surdité conductive ou hypoacousie de transmission, est un trouble auditif qui se caractérise par une altération de la transmission du son de l'oreille externe vers l'oreille interne. Cette altération peut être due à diverses causes, notamment des problèmes au niveau de l'oreille externe (comme une obstruction du conduit auditif par du cérumen), de l'oreille moyenne (comme une infection de l'oreille moyenne, une perforation du tympan, ou des anomalies des osselets), ou une combinaison de ces facteurs.
En cas de surdité de transmission, le son a du mal à atteindre l'oreille interne, où il est transformé en signaux électriques transmis au cerveau pour être interprétés. Ainsi, les personnes atteintes de surdité de transmission peuvent présenter une diminution de leur capacité auditive, des difficultés à entendre les sons faibles ou à comprendre la parole, ainsi que des sensations d'oreille bouchée ou de pression.
Il existe plusieurs types de surdité dont les principaux sont la surdité de transmission et la surdité de perception. Il est également possible de souffrir de surdité mixte, qui mêle les deux. La principale différence entre la surdité de transmission et la surdité de perception réside dans la partie du système auditif qui est affectée, ainsi que dans la manière dont elles altèrent la capacité auditive.
Pour utiliser une image qui parlera sans doute à celles et ceux qui apprécient la technologie, la surdité de transmission peut être comparée à un problème mécanique alors que la surdité de perception est davantage un problème “logiciel”, entraînant la mauvaise interprétation du signal sonore par le cerveau.
Ainsi, contrairement à la surdité de transmission qui relève d’un blocage mécanique ou d’une malformation, la surdité de perception (ou surdité neurosensorielle) est une anomalie de la transformation du signal sonore en activité électrique. La presbyacousie, liée au vieillissement naturel de l’appareil auditif, est par exemple le trouble de l’audition le plus courant et aussi une surdité de perception.
Le meilleur moyen de diagnostiquer une perte auditive en général, puis de déterminer le type de surdité concerné est de consulter un spécialiste. Dans un premier temps, un médecin généraliste peut réaliser un examen de l’oreille externe et ainsi repérer une éventuelle obstruction ou déchirure du tympan. En cas de suspicion de perte d’audition, un bilan auditif est nécessaire. Il se passe chez un audioprothésiste ou un médecin ORL.
Un bilan auditif complet comprend notamment une audiométrie tonale, un examen indolore qui permet de tracer un audiogramme ORL. Sa lecture permet de déterminer l’intensité de la perte auditive, les fréquences touchées (plutôt les sons graves ou aigus, par exemple) et met sur la piste du type de surdité.
Pour chaque oreille, l’audiogramme comporte deux courbes : une pour les seuils osseux et une pour les seuils aériens. En cas de surdité de transmission, l’audiogramme présente une courbe aérienne plus basse que la courbe osseuse. La différence entre les seuils aériens et osseux porte le nom de Rinne audiométrique.
En attendant un rendez-vous auprès d’un professionnel, un simple diapason de musique peut apporter de premiers éléments de réponse. Nous l’avons évoqué, une surdité de transmission se caractérise par une meilleure perception du son en conduction osseuse qu’en conduction aérienne, qui requiert le bon fonctionnement de la chaîne des osselets.
Pour réaliser ce test, faites vibrer le diapason en le heurtant légèrement sur une surface solide. Placez ensuite la base sur la mastoïde, l’os situé derrière l’oreille, pour vérifier la conduction osseuse. Dès que vous n’entendez plus le son, retirez le diapason et placez la partie vibrante près du pavillon de l’oreille. Si vous entendez à nouveau le son, votre audition est normale ou vous souffrez plutôt de surdité de perception. Si la conduction osseuse est meilleure, une surdité de transmission est probable.
Ce test est un bon indicateur. Il ne remplace néanmoins pas un bilan auprès d’un professionnel qui pourra déterminer comment traiter la surdité.
On entend parfois qu'une perte de l'audition est irréversible. C'est souvent vrai, mais un peu moins dans le cas d'une surdité de transmission. Ce dysfonctionnement mécanique, si l'on peut dire, peut en effet dans de nombreux cas se traiter, soit à l'aide d'un traitement médicamenteux soit chirurgicalement.
Si le problème de transmission est causé par une obstruction, le médecin peut simplement résoudre le problème en retirant le bouchon ou le corps étranger. Apprendre à bien se nettoyer les oreilles est un moyen de prévention efficace et simple à mettre en place.
Enfin, lorsque la surdité de transmission ne peut pas ou pas totalement être soignée, il est toujours possible de se faire appareiller. Selon les situations, des aides auditives classiques, un implant cochléaire ou un appareil à conduction osseuse peuvent permettre de retrouver un certain confort auditif.
Dans tous les cas, une perte auditive et, a fortiori, une surdité brusque, requiert un suivi médical adapté et rapide. Plus le trouble auditif est diagnostiqué tôt et meilleures sont les chances de récupération.
